Denis Marquet est indépendant. Et il y tient farouchement, pour des raisons personnelles mais aussi économiques. Il fait partie du fichier AMEPI d’estimation et partage de mandats exclusifs entre agents immobiliers. Grâce à cette approche, son agence Marquet Immobilier à Toulouse, a survécu aux mauvaises années et bien passé 2015. Il nous livre aussi sa vision du métier.
Comment se porte votre agence ?
C’est une toute petite structure, ouverte en avril 1998. Nous sommes trois dont un agent commercial, une secrétaire et moi-même. L’agence se trouvant en ville, notre marché est constitué à 90% d’appartements. Bien sûr, cela ne nous empêche pas de rentrer des pavillons en 1ère couronne. Ici, à Toulouse, les prix se sont stabilisés. 2015 a de ce fait été une bonne année, en tout cas, meilleure que 2014. Les taux bas et le réajustement des prix par les vendeurs, nous ont aidés à réaliser plus de transactions.
Quelle est votre approche du métier ?
Je suis un mordu d’immobilier : même en vacances, j’ai toujours un œil sur les biens à vendre dans le coin, les prix… Ce que j’aime dans ce métier, c’est le contact. Je ne l’envisage pas autrement qu’en étant au service des clients. L’idée que je les aide à concrétiser un projet de vie, me plaît. Ce côté humain est important. Pour faire correctement notre métier, il faut bien analyser les motivations des uns et des autres, de comprendre ce qu’ils veulent. De cette façon, nous pouvons les accompagner et leur proposer ce qui leur convient le mieux.
Intégrer un réseau vous tenterait ?
Je n’ai rien contre les réseaux, avec lesquels je travaille au quotidien. Mais j’aime mon indépendance, c’est-à-dire ne pas dépendre d’une marque et de sa politique. Je veux pouvoir faire ce dont j’ai envie, quand j’en ai envie. On pense souvent à tort qu’être indépendant est plus difficile. C’est une question de motivation et de réactivité face à la demande des acheteurs. Également, le 1er de chaque mois, je sais quel chiffre d’affaires je dois réaliser. Il n’est pas forcément le même que celui des agences en réseau. Etre une petite structure me permet ce raisonnement et de gérer l’activité de façon plus agile. Et puis, j’ai du mal à déléguer. Alors trop de négociateurs, une hiérarchie : très peu pour moi!
Le fichier AMEPI, un plus pour votre agence ?
Oui, depuis que j’ai intégré l’AMEPI en février-mars 2014, je rentre plus de mandats en exclusivité. Au moins 15% en plus. J’aurais pu le faire plus tôt, mais je ne connaissais pas ce système. Quand on explique aux vendeurs le fonctionnement de l’AMEPI, ce que le fichier va leur apporter, ils sont rassurés et plus enclins à signer un mandat exclusif. Ce qui séduit les clients : avoir un seul interlocuteur et l’assurance de voir leur bien largement diffusé !
Faites-vous beaucoup de publicité ?
Non, pas plus que ça mais je communique via la vitrine, les panneaux, SeLoger et LeBonCoin. Vous savez, la personne qui m’a formé, il y a maintenant presque 20 ans, m’a toujours dit : un bien, tu le vends quand tu le rentres. Si tu le rentres au prix, tu le vendras rapidement. C’était vrai autrefois, c’est toujours vrai aujourd’hui ! Et peut-être encore plus aujourd’hui, car le marché est plus difficile. Les prix varient de plus en plus en fonction des secteurs. Autre tendance : autrefois, les acheteurs épluchaient les petites annonces immobilières. Aujourd’hui, c’est encore plus facile pour eux de connaître le marché immobilier, les prix… avec Internet, ils sont très informés !