La promotion est sans doute la discipline la plus « complexe » des professions immobilières tant elle mobilise des connaissances juridiques et techniques diverses. Mais, pour réussir, il ne s’agit pas seulement d’être un as de la fiscalité, des montages financiers ou des PLU… Quelles sont les qualités humaines tout aussi indispensables ?
On les appelle les soft skills…ces compétences dites « molles » qui ne sont pas enseignées dans les manuels – mais qui font toute la différence sur le terrain. Pour les promoteurs immobiliers, nous en avons trouvé 5.
1. Une ténacité à toute épreuve
En tant que promoteur immobilier, mieux vaut avoir les épaules solides et ne pas se décourager à la première difficulté. Car entre la multiplication des recours abusifs contre les permis de construire et la quête parfois vaine pour trouver du foncier disponible, le quotidien d’un professionnel de la promotion immobilière est juché d’obstacles, qui requièrent à la fois de de l’audace, de l’endurance et du sang froid. Mais le promoteur immobilier est connu pour « ne pas lâcher le morceau » facilement.
2. Un certain goût du risque
Cela ne vous aura pas échappé, la promotion immobilière, c’est avant tout un exercice périlleux de gestion des risques. Mais sans être une tête brûlée, un promoteur est forcément un peu joueur – sans quoi il peinera à faire avancer ses projets dans des délais raisonnables. On peut le comparer à un équilibriste qui n’a pas peur de tomber dans les filets… mais qui sait toujours se rattraper à temps.
3. Une forte adaptabilité
Un promoteur talentueux est à l’aise aussi bien devant un parterre d’élus que face aux ouvriers sur un chantier ; il doit parler la langue des banquiers et des architectes – mais aussi celle de ses prospects primo-accédants. Bref, il parvient à se fondre dans tous les environnements – et sait manier l’art de ménager la chèvre et le chou.
4. Une vraie capacité à se remettre en question
Un bon promoteur accueille le changement non pas comme une menace ou une sanction, mais comme une opportunité à saisir. Il s’efforce à repartir d’une feuille blanche pour chaque nouveau programme – et ne tombe pas dans le piège qui consiste à reprendre inlassablement les mêmes recettes.
5. Un flair bien affûté
« Sans être un gourou, un promoteur doit assurément être visionnaire en termes de développement foncier » constate Xavier Barbare, développeur de talents « immobiliers » au sein de de la faculté des métiers de la CCI de Rennes-Bretagne. Autrement dit, il doit anticiper très en amont les futures mutations de son territoire pour se positionner sur l’achat de terrains – tout en ayant une perception fine des tensions locales entre l’offre et la demande. Car évidemment, pas de terrain, pas de programme.
Intuition, audace, créativité, rigueur, sens du relationnel… la liste des qualités requises aurait pu être longue. Mais la plus grande vertu d’un promoteur, c’est celle du chef d’orchestre : il sait très bien s’entourer.