Plus d’un an après le lancement de l’appel d’offres, les projets architecturaux admis à concourir dans le cadre de l’opération « Inventons la métropole du Grand Paris » sont enfin connus. Pour cet acte fondateur de la nouvelle métropole, priorité à la performance énergétique et à la mutualisation des services et des espaces !
« Inventons la métropole du Grand Paris » : un projet ambitieux
La métropole du Grand Paris, pour rappel, est une nouvelle entité territoriale et administrative qui a vu le jour le 1er janvier 2016. Parmi ses premières décisions figurait le lancement d’un appel d’offres intitulé « Inventons la métropole du Grand Paris », sur le même modèle que celui imaginé auparavant avec succès par la capitale avec « Réinventer Paris ».
Le principe en est simple : des groupements interdisciplinaires, composés de cabinets d’architectes mais aussi de promoteurs et d’investisseurs, sont invités à soumettre aux autorités publiques des projets innovants de construction, sur un ou plusieurs des 57 sites en friche présélectionnés à travers toute l’Île-de-France.
La philosophie du projet « Inventons la métropole du Grand Paris » consiste à favoriser la créativité des constructeurs, et à imaginer les nouvelles architectures qui définiront les usages urbains et la ville intelligente du XXIème siècle. Les projets lauréats devront idéalement être irréprochables sur le plan du financement, du cadre juridique et de l’innovation.
La seconde phase officiellement lancée !
Le 1er mars dernier, le président de la métropole Patrick Ollier a annoncé un premier écrémage qui réduit un peu le champ des candidats. Sur les 420 groupes de travail qui s’étaient initialement lancés dans l’aventure, seuls 164 restent en course pour la phase finale des sélections. Tous ont désormais cinq mois – jusqu’au 31 juillet – pour peaufiner leur projet et rentrer dans le détail du cahier des charges, avant une annonce des projets lauréats prévue pour le mois de septembre prochain.
L’opération « Inventons la métropole du Grand Paris » apparaît déjà comme un succès et un motif de satisfaction pour la métropole : à l’exception d’un unique site sur la commune d’Épinay-sur-Seine, tous les terrains proposés par les autorités ont fait l’objet d’au moins une offre de la part des promoteurs. A l’issue des premières sélections, trois groupes en moyenne restent en compétition sur chaque site, ce qui devrait assurer une palette diversifiée de projets. Les sites les plus attractifs, comme la ZAC Léon Blum d’Issy-les-Moulineaux ou le terrain de Charenton-Bercy, conservent même quatre finalistes restant à départager.
– 57 sites retenus, pour une surface constructible totale de 217 hectares.
– Pas moins de 326 TPE et PME françaises intègrent les groupes finalistes.
– Un effort d’investissement total estimé à 6,4 milliards d’euros.
Des projets novateurs, soucieux de l’environnement…
A quoi ressembleront les projets finalisés qui seront présentés au grand public à la fin de l’été ? Les premiers éléments livrés par la métropole du Grand Paris semblent indiquer une préférence forte pour les projets qui abordent la question de la performance énergétique et de la préservation de l’environnement. Les bâtiments bioclimatiques, intégrant par exemple des toits de verdure ou des façades végétales mais aussi un système de récupération des eaux de pluie, devraient avoir la part belle dans la sélection finale. Le « biomimétisme », qui consiste à reproduire dans l’architecture certains mécanismes de la nature (écoulement des eaux, résistance au vent…) est également intégré dans de nombreux projets.
Le recyclage semble aussi une tendance lourde sur ces sites souvent recouverts de friches industrielles. 40 % des projets, ainsi, prendraient en compte la problématique de l’ « économie circulaire », c’est-à-dire la réutilisation d’anciens matériaux de construction. Environ 25 %, enfin, intègreraient en tout ou en partie des constructions bois.
…et des nouveaux modes de vie urbains
Les résidences qui verront bientôt le jour dans le sillage de l’opération « Inventons la métropole du Grand Paris » n’oublieront pas de prendre en compte les besoins et les nouvelles tendances observées chez les urbains. Espaces de vie en commun (co-living), de travail en commun (co-working), conciergerie, conception participative en collaboration avec les futurs habitants, station-service à carburant propre, service d’autopartage… L’imagination des architectes et des promoteurs semble aujourd’hui sans limite et promet l’émergence, à moyen terme, d’un habitat innovant en plein cœur de la capitale.
La métropole du Grand Paris, via l’appel d’offres en cours, veut s’imposer comme une référence à l’échelle européenne et même internationale en matière de « ville intelligente » ou smart city. Rendez-vous au mois de septembre pour connaître les projets retenus !