Après deux mois d’arrêt, les chantiers de logements neufs ont repris. La Fédération des Promoteurs Immobiliers estimait fin mai que plus de 95 % des chantiers avaient redémarré en Île-de-France. Malgré le gel des permis de construire pendant le confinement, le secteur de l’immobilier neuf semble relativement bien résister à la crise.
Une offre en baisse
Les chiffres des constructions neuves entre décembre 2019 et février 2020, publiés par le ministère en charge du logement montrent une diminution des mises en chantier de 3,1 %. Une tendance qui a sera encore plus accentuée après le confinement intervenu mi-mars, qui a mis à l’arrêt les projets de chantiers ainsi que ceux déjà entamés.
Bon à savoir : des retards de livraison à prévoir
Le confinement a provoqué l’arrêt de la quasi-totalité des chantiers. Par ailleurs, les retards de livraison des matériaux et l’engorgement des permis de construire vont probablement accentuer le phénomène. Il faudra sans doute plusieurs semaines, voire plusieurs mois, avant un retour à la normale dans la construction de logements neufs.
Une demande toujours forte de logements neufs
En temps de crise économique, la pierre reste une valeur sûre et la demande reste forte. L’immobilier neuf, et notamment l’investissement locatif, tire notamment son épingle du jeu. L’enquête menée par SeLoger et l’Observatoire du Moral Immobilier indique que 13 % des futurs acheteurs opteront en 2020 pour un bien neuf.
Suite au confinement, les logements neufs avec de larges terrasses ou bien des jardins privatifs intéressent particulièrement les acheteurs. Leurs prix plus élevés que les biens sans extérieur ne semblent pas freiner la demande.
Bon à savoir : les offres des promoteurs pour maintenir la demande
Certains promoteurs ont mis en place des offres promotionnelles sur leurs biens disponibles. Objectif : maintenir la demande et convaincre des acheteurs parfois inquiets face à la crise économique.
D’ailleurs, même pendant le confinement, les promoteurs immobiliers ont continué à vendre des appartements et des maisons. Ils ont, en effet, su s’adapter en proposant à leurs clients des visites virtuelles et un processus de vente entièrement digitalisé. Prise de rendez-vous, réservation en ligne, signature électronique chez le notaire, les clients ont été accompagnés et rassurés malgré la situation exceptionnelle. La demande n’a donc pas faibli pendant cette période délicate. Par ailleurs, ces pratiques devraient être généralisées dans l’avenir. Elles pourraient faciliter les ventes de biens neufs.
Immobilier neuf : des prix en forte hausse
Malgré l’intensité sans précédent de la crise sanitaire actuelle, aucune baisse des prix ne semble apparaître dans l’immobilier neuf. Le baromètre LPI-SeLoger nous indique, bien au contraire, que la hausse des prix s’accélère. Ainsi, fin avril, le prix du mètre carré dans le neuf, tous logements confondus, atteignait 4 236 €. La hausse sur un an est de 3,3 % contre 2,1 % en 2019 à la même période.
Certaines villes, comme Strasbourg ou Lille, enregistrent une croissance supérieure à 10 %. À Besançon, les prix des biens neufs ont même augmenté de 20 % en 1 an. Lyon, Toulouse ou encore Rouen profitent quant à elles d’une augmentation de 8 %. À Paris, les prix des logements neufs atteignent 12 591 €/m2 (soit +4 % sur un an).
Comme dans l’ancien, les prix de l’immobilier dans le neuf semblent bien résister. Cette tendance haussière s’explique notamment par la pénurie de logements neufs disponibles avant la crise sanitaire. Le ralentissement de la délivrance des permis de construire pendant le confinement a sans doute accentué ce phénomène.
Malgré les difficultés actuelles liées aux délais de construction, de nombreux indicateurs vous permettent, en tant que promoteur, d’envisager l’avenir sereinement. Des aides de l’État devraient permettre de consolider la situation du secteur et vous permettre de traverser cette crise du Covid-19.