Agriculture urbaine, jardins partagés : un enjeu d’avenir pour les promoteurs ?

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Depuis quelques années, les promoteurs immobiliers intègrent de plus en plus de potagers partagés dans leurs opérations de logements neufs. Cette végétalisation de la pierre est-elle juste un effet de mode ou bien, au contraire, une vraie tendance de fond ?

L’agriculture urbaine : un nouveau défi pour les promoteurs

Alors qu’on leur reproche souvent de bétonner à tout-va, les promoteurs immobiliers ont, avec le développement de l’agriculture urbaine, une nouvelle carte à jouer, aussi bien auprès des collectivités que des riverains. Ainsi, à travers le monde, de nombreux architectes et promoteurs s’efforcent de réintégrer la nature et l’agriculture au cœur des villes, par le biais de fermes verticales, de façades végétalisées ou de potagers partagés. Leurs objectifs ? Reconnecter les villes à leur système de nourriture et créer du lien social entre les habitants. Ces projets, de plus en plus nombreux, sont réalisés sur des bâtiments aussi variés que des hôtels, des immeubles de bureaux, des copropriétés ou des supermarchés. L’agriculture urbaine fait donc partie des projets innovants qui vont dessiner le visage des villes de demain, et donc l’avenir des promoteurs immobiliers.

Les promoteurs vont réintégrer la biodiversité au cœur des villes

La végétalisation des résidences immobilières et l’agriculture urbaine résultent d’une forte demande des collectivités locales et des habitants. En effet, quoi de mieux, pour les occupants de copropropriétés neuves, que de faire pousser leurs propres légumes et de venir les cueillir directement au pied de leur immeuble ? Espaces de rencontres propices au dialogue, les potagers partagés créent et entretiennent du lien social entre les habitants d’une même résidence. Ils font également revivre un esprit coopératif, qui se fait de plus en plus rare en milieu urbain. En effet, il faut s’organiser entre voisins pour entretenir ces espaces verts tout au long de l’année. Cultivés par les résidents eux-mêmes, ces jardins partagés permettent aussi de valoriser les espaces communs en les maintenant entretenus. Ils peuvent donc constituer une source d’attractivité et une véritable plus-value pour une résidence immobilière.

La verdure, facteur de valorisation du patrimoine ?

C’est bien connu, plus un immeuble est proche d’un espace vert, plus sa valorisation augmente. Or, en intégrant des jardins partagés, des arbres fruitiers, des ruches ou encore des façades végétalisées à leurs programmes immobiliers, les promoteurs placent la nature au cœur de leurs résidences. Ces dernières peuvent donc voir leur valeur s’envoler. Mais les projets d’agriculture urbaine séduisent également les collectivités locales, puisqu’ils peuvent leur permettre de retenir les ménages tentés de quitter la ville pour se rapprocher de la verdure, en zone rurale ou péri-urbaine. Preuve concrète que l’agriculture séduit les municipalités : le récent appel à projets « Parisculteurs », lancé par la Ville de Paris, qui a pour objectif d’atteindre 100 hectares de bâti végétalisé en 2020 dans la capitale, dont un tiers d’agriculture urbaine. Enfin, l’agriculture urbaine devrait très vite se professionnaliser, ce qui pourrait permettre aux promoteurs de vendre ou louer des parcelles aux futurs « agriculteurs urbains ».

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