On les appelle les Millennials. Ils ont entre 20 et 35 ans…et un idéal de vie bien différent de celui de leurs aînés, notamment en termes d’accession à la propriété.
« La priorité d’un jeune actif est de s’acheter un logement et une voiture » pensait-on il y encore a quelques années. C’était sans compter l’avènement d’une nouvelle génération de consommateurs nés entre 1980 et 2000, pour qui la propriété n’a rien d’une évidence. Leur point commun : ils ont grandi avec Internet et n’ont rien connu d’autre que la crise. Au-delà des préjugés, voici quelques tendances sociétales à avoir en tête pour mieux comprendre ces « digital natives » et espérer les convertir en clients.
Ils gagnent moins et épargnent peu
On considère que les Millennials ont un pouvoir d’achat 20 % inférieur à celui de la génération précédente au même âge. Dans un sondage Bloomberg réalisé en 2016, on apprend que seuls 34 % d’entre eux estiment avoir suffisamment épargné en fin de mois. Ils préfèrent généralement dépenser leur argent dans des voyages ou des sorties que dans des projets de long terme, y compris quand ils deviennent parents. Leur credo : carpe diem (ou yolo en vo).
Ils préfèrent louer plutôt qu’acheter (ou acheter pour louer)
Selon une étude Goldman Sachs, seuls 40 % des Millennials considèrent que l’achat d’un bien est un acte « extrêmement important » quand 30 % estiment au contraire que ce n’est pas une priorité. 15 % envisagent même de ne pas acheter du tout – soit autant que le pourcentage d’indécis. La location (et a fortiori la colocation) reste donc un compromis apprécié pour sa flexibilité, en particulier dans les villes où l’achat d’un bien immobilier semble inaccessible. Quand ils héritent d’une grosse somme d’argent, les Millennials préfèrent parfois miser sur l’investissement locatif avant d’être eux-mêmes propriétaires de leur résidence principale, afin de s’assurer une petite rente mensuelle sans changer leur mode de vie.
Ils passent un jour par semaine sur leur smartphone
Ils sont tombés dans la marmite des technologies dès leur plus jeune âge. Résultat : ils sont ultra-connectés et sur-informés – notamment quand il s’agit de creuser les prix de l’immobilier ou de scruter la réputation de votre agence. Récalcitrants aux formalités administratives, ils sont habitués à l’instantanéité des échanges et à la simplicité des procédures. Et ont donc parfois du mal à comprendre quand un agent immobilier ne répond pas aux SMS ou quand il s’y reprend à trois fois pour recueillir des documents au format papier.
Ils sont intransigeants sur la qualité de service
S’ils achètent moins volontiers des « biens de consommations » que leurs parents au même âge, ils n’hésitent pas, en revanche, à dépenser de l’argent en services. Habitués aux sites comme Booking, Über ou AirBnB, ils ne voient pas d’inconvénient à l’idée de verser une commission à un tiers, à condition d’obtenir en retour un accompagnement personnalisé et un service client impeccable.
Ils fonctionnent au coup de cœur
Les Millennials sont capables de claquer la porte de leur travail du jour au lendemain tout comme ils peuvent s’engager corps et âme dans un projet immobilier sur un coup de tête. Souvent caricaturée comme impatiente et capricieuse, cette génération est surtout curieuse, passionnée et avide d’expériences. Comme retaper une vielle bâtisse, aménager les combles d’une maison en salle de jeux ou le sous-sol en home-cinéma, par exemple. Ils se projettent facilement et aiment se prendre au jeu, à condition que le projet en vaille la chandelle.